Ce qui est frappant de prime abord, lorsqu’on rencontre Annie Laliberté, directrice générale associée de Beauport Hyundai et Genesis Québec, c’est son aplomb et sa propension à aller droit au but. On n’a pas affaire ici à une femme de demi-mesures. Elle n’a pas de temps à perdre, mais demeure toutefois toujours à l’écoute des gens qui l’entourent et qui travaillent avec elle. Une femme d’équipe qui trouvait curieux, au départ, que je souhaite en savoir plus à son sujet.
Sans perdre de temps, elle me donne des détails concernant les deux concessions qu’elle dirige. « Beauport Hyundai est un concessionnaire de gros volume qui appartient au Groupe Daigle depuis 2008. Auparavant, c’était Roberge Hyundai depuis 1999, et il y a des gens qui travaillent encore ici, à notre emploi depuis les touts débuts. La majorité des gens aux opérations fixes sont ici depuis vingt ans. Quant à Genesis, on ne lance pas un modèle, on lance une marque qui était prévue par Hyundai depuis plusieurs années. On a trois modèles de véhicules passagers, et d’ici 2021, nous aurons six modèles, dont le marché du VUS qui va se développer à compter de l’an prochain. Et nous allons ensuite passer aux modèles électriques. Avec ce distributeur, nous représentons tout l’Est du Québec », m’explique-t-elle.
À 54 ans, Annie Laliberté fait carrière depuis plus de trente ans dans un milieu traditionnellement réservé aux hommes. « Il y a un peu plus de trente ans que je suis dans l’industrie de l’automobile, vingt ans au détail, et dix ans au corporatif. Quand je parle à un homme, souvent je remarque que ceux qui gravitent dans mon entourage ont l’impression qu’ils parlent à un homme, on a le même langage. »
Des femmes qui dirigent des concessionnaires automobiles, il ne doit pas y en avoir beaucoup au Québec. Vous avez été une pionnière?
Je n’ai pas dirigé au tout début, mais j’ai été une précurseure dans le domaine dans lequel j’ai débuté. C’était en 1989, dans le crédit-bail, qu’on appelle aujourd’hui de la location, ce qui n’existait pas à ce moment. Je me suis aperçue rapidement, puisque j’avais une passion pour l’aéronautique et la mécanique, que mes débuts se feraient plutôt au niveau des opérations fixes, qu’on appelle Pièces et Service après-vente.
Vous avez gravi les échelons les uns après les autres?
Le début de ma carrière s’est fait comme secrétaire aux ventes alors que j’étais aux études. Et quand j’ai décidé de faire carrière dans l’automobile, je suis devenue conseillère technique à temps plein. Je connaissais la mécanique aéronautique, mais suffisamment la mécanique automobile et j’ai donc suivi un cours à distance pour approfondir mes connaissances.
Qu’est-ce qui vous passionnait tant dans ce milieu, qui était, disons-le, surtout l’affaire des hommes à cette époque?
Première chose, j’aimais beaucoup tout ce qui est ingénierie, mécanique, et la logique et la logistique de la mécanique. C’est complexe, un véhicule. Ce l’était à l’époque du carburateur, et encore plus quand c’est devenu à injection. Aujourd’hui, tout est électronique, en plus d’avoir maintenant les technologies CarPlay et tout ce qui s’est ajouté et s’ajouteront dans les prochaines années. Nos techniciens doivent demeurer à la fine pointe et tout ça me passionne, j’aime voir l’évolution de la technologie.
En réalité, par la force des choses, vous êtes aussi devenue une administratrice et une femme d’affaires?
Ce qui est passionnant dans l’automobile, les gens qui en sont à leurs débuts dans notre industrie ne réalisent pas tous les volets dans mon travail auxquels je dois toucher. Il y a le côté administratif, parce que je dirige un concessionnaire automobile avec tout ce que cela implique, les dépenses et les revenus, et faire en sorte qu’il soit rentable, sans oublier les ressources humaines où l’on gère du personnel. Il y a aussi le contrôle de l’inventaire et la relation avec la clientèle, qui est le cœur, l’essence même de notre entreprise, chez Beauport Hyundai. Notre philosophie de l’entreprise est l’indice de satisfaction de la clientèle. On a des politiques et des procédures, des formations, et nous sommes suivis de près par le fabricant. Finalement, il n’y a pas de routine. Tous les jours, il y a quelque chose de nouveau au travail. Plus facile de travailler avec des femmes qu’avec des hommes? Je ne peuxte dire parce que je n’ai jamais travaillé avec des femmes! Quand j’ai débuté sur le marché du travail dans ce domaine, j’avais 24 ans et il y avait très peu de femmes dans l’industrie, dont pratiquement aucune dans notre grande région.
Est-ce qu’il vous est arrivé de vous faire dire que vous n’étiez pas à la bonne place, ou carrément que vous n’aviez pas d’affaire là?
Je dirais non, en général, mais à mes débuts aux Pièces et Service après-vente, je dirais que les clients étaient parfois réticents à ce que ce soit moi qui fasse affaire avec eux. Pour faire une histoire courte, en 1996, on a eu des problèmes de démarrage à froid avec des modèles Elantra, durant la saison hivernale. Nous avions apporté une modification à l’ordinateur du moteur (ECM) à la demande du fabricant pour corriger ce problème. Le démarrage de ces véhicules était sensible à l’époque, plusieurs propriétaires avaient la fâcheuse habitude de les noyer dû à leur technique de démarrage provenant de l’ère des carburateurs. La réparation nous amenait à devoir faire un changement d’huile, et dans les cas extrêmes, un remplacement de bougies, pièces et main-d’œuvre aux frais du client. Donc, un jour, un homme se présente alors que j’étais directrice de Pièces et Service après-vente, et j’étais au comptoir, comme les conseillers techniques. Ce monsieur me dit que son véhicule est noyé et je dois lui annoncer que non seulement il a des pièces et main-d’œuvre à payer, mais que lorsqu’il tente de démarrer son véhicule, il ne peut pas garder la clé à fond et donner du gaz, car il va le noyer encore plus. Je parlais alors à un client d’un certain âge qui devait certainement conduire depuis longtemps. Mot pour mot, il m’a dit : « Hey, fille! Tu ne me montreras jamais comment partir mon char… » Je peux te dire une chose : il n’y a plus jamais un homme qui m’a appelé « fille », c’est gravé dans ma mémoire. L’explication que je donnais à ce client était la même que les hommes qui travaillaient avec moi donnaient aux clients, mais venant de moi, il ne l’avait pas pris…
Votre crédibilité s’est bâtie au fil des ans et tant les clients que tous ceux qui vous entouraient ont réalisé que vous étiez bien à votre place?
Oui, parce que je savais ce dont je parlais, et quand je parle de ma business, je la connais à fond. Et quand on aime quelque chose, qu’on se passionne pour un domaine comme le mien, ça contribue à bâtir la crédibilité. Quand j’étais aux Pièces et Service après-vente, les femmes étaient portées à vouloir que ce soit moi qui leur réponde. À l’époque, on recevait des commentaires de clientes qui disaient avoir l’impression qu’elles allaient « se faire avoir » ou se faire flouer parce qu’elles ne connaissaient pas l’automobile. Nos clients, hommes ou femmes, qu’ils soient des références ou non, recevront toujours un service hors pair, c’est notre devise. Je suis fière de dire, sans prétention, que nous sommes reconnus pour mettre l’accent sur la satisfaction de la clientèle. Quand ils franchissent la porte chez nous, ils sont traités comme Rois et Reines.
Vous êtes native de Québec?
Oui, je suis enfant unique. Mon père demeurait à Québec et ma mère à Toronto lorsque mes parents se sont séparés alors j’ai eu la chance de grandir dans deux provinces, donc deux langues. Ma mère était une femme de grande ville qui avait une galerie d’art au centre-ville de Toronto, qu’elle a transformée en boutique de vêtements pour enfants; une femme d’affaires hors pair! De son côté, mon père a été pilote et il a aussi évolué et excellé en affaires par la suite… Je me compte chanceuse d’avoir les gênes de chacun! À noter que j’ai passé beaucoup de temps à Québec seule avec mon père, ce qui a fait en sorte que j’avais la testostérone un peu plus développée que mes amies, et ce encore aujourd’hui, dit-elle en riant.
Que faisiez-vous avant de plonger dans le milieu de l’automobile?
J’étais dans l’aviation! J’ai fait mon Cégep en lettres et comme j’avais de la facilité avec les langues, j’ai entrepris un bac en enseignement suivi de traduction à l’Université Laval. Mais au fond, mon but premier était de piloter, mon père aimait beaucoup l’aviation et il m’a transmis sa passion. Ça fourmillait à l’époque à Québec dans le domaine de l’aéronautique parce qu’il y avait une pénurie de pilotes. Et la rumeur circulait qu’il y aurait des programmes subventionnés, je me disais donc que je pourrais en bénéficier. Quand je n’étais pas à l’école, je passais la plupart de mes temps libres à jouer au billard, une autre activité quelque peu anormale pour les femmes à l’époque… Après l’université, je suis allée à la Polyvalente de Charlesbourg où l’on donnait un nouveau cours en télécommunication aérienne, et en plus il y avait une subvention du gouvernement pour obtenir la licence de pilote. Quand j’ai terminé mon cours, il n’y avait pas de travail dans mon domaine, mais je voulais absolument mettre un pied dans la porte. J’ai donc été agent de bord durant deux ans, et j’ai accumulé mes heures de pilotage en même temps, en attendant qu’un poste en télécommunication aérienne s’ouvre.
Vous rêviez donc, tout en étant agent de bord, de piloter un jour des avions commerciaux?
Oui, mais la compagnie Wardair qui m’employait a fermé ses portes. Je travaillais à ce moment-là sur des charters sur lesquels voyageaient les Nordiques de Québec et les Bruins de Boston, en plus des vols de chasseurs à Anticosti. J’aurais pu avoir un autre emploi au sein d’une compagnie aérienne plus importante, mais il aurait fallu que je quitte Québec pour m’établir à Montréal, et je n’étais pas prête pour ça. Puisqu’il n’avait pas d’autre emploi pour moi dans le domaine, je me suis trouvé du travail comme secrétaire aux ventes dans un concessionnaire Nissan à Québec. Quand j’ai mis les pieds chez le concessionnaire, il y a eu comme un déclic et c’était pas mal réglé dans ma tête : j’allais faire carrière dans le milieu de l’automobile.
C’était quand même un sérieux changement de plan, vous avez eu un deuil à faire?
Non, j’ai tourné la page là-dessus assez rapidement. J’ai continué à voler jusqu’en 1995, simplement par plaisir, et j’ai entrepris de faire ma licence pour être pilote d’hélicoptère. Je ne voyais plus cela comme une carrière, mais plutôt comme une passion, et il faut savoir que lorsque tu obtiens ta licence de pilote, il faut que tu accumules des heures sur des avions commerciaux, et il arrive souvent que tu doives aller travailler dans la Grand-Nord. Ça ne me tentait pas. Si je n’avais pas eu à aller aussi loin durant quelques années, j’aurais probablement fait cette carrière-là. Mais quand j’ai débuté dans le milieu de l’automobile, j’ai tout de suite aimé ça et j’ai compris que je pourrais à la fois être entrepreneure et dans l’administration, un domaine qui m’attirait, en plus de toucher à tout ce qui se rapportait à la mécanique et d’être entourée par beaucoup de monde. Ça me comblait et je voyais les perspectives d’avenir. Je me disais que je pourrais amener de nouvelles idées, révolutionner certains aspects, être une pionnière. C’était un défi qui m’emballait.
Croyez-vous avoir en quelque sorte inspiré des jeunes filles à faire carrière dans le domaine de l’automobile?
C’est drôle que tu dises ça. Ça fait trente ans que je suis dans l’automobile, en 2015, j’ai reçu un prix de l’Association des femmes entrepreneures de Québec, et on dirait que tout à coup, on valorise mon travail et le fait que je sois dans ce domaine-là. J’étais en quelque sorte une nobody, personne ne savait que j’existais et que je travaillais dans ce domaine, et je n’ai jamais cherché l’attention. Ça me fait drôle d’être à l’avant-plan, et je n’ai jamais senti le besoin de l’être. Et est-ce que je peux être un exemple à suivre? Je ne le sais pas, mais je peux dire une chose par contre : je travaille fort, je suis une workaholic, je suis vaillante. Et si je peux donner un conseil à des jeunes filles qui veulent travailler dans mon domaine ou dans tout autre milieu : si vous voulez réussir, travaillez! Il n’y a rien qui va arriver, qui va tomber du ciel si tu ne mets pas les heures et la vaillance, que tu sois une femme ou un homme.
Diriez-vous que vous avez fait des sacrifices pour réussir et gravir les échelons?
Oui, j’ai dû en faire, des sacrifices. J’avais une gardienne extraordinaire et, entre autres, je n’ai pas vu ma fille faire ses premiers pas, je dois avouer que j’étais peu présente. Dans le domaine de l’automobile, on est ouvert de 9h à 21h, du lundi au vendredi, et à l’époque, nous n’avions pas de congé. J’entrais le matin, je sortais le soir, je peux dire que j’en ai mis des heures dans mon travail. Et quand j’ai commencé à faire du corporatif, c’était du lundi au dimanche. Je travaillais avec des Coréens, ils m’appelaient le week-end, j’allais les chercher à l’aéroport et quand j’étais aux Pièces et Service après-vente, on faisait du winter testing, il y avait bien peu de répit. C’est ça que je veux passer comme message : si tu as de l’ambition, tu n’es pas obligée de sacrifier famille et enfants, tout est dans l’équilibre. Par contre, ne ménage pas les efforts.
Dans votre cas, votre équilibre était… un peu déséquilibré, non?
Oui et non. Je me suis bien entourée, il y a une femme qui a gardé ma fille jusqu’à l’âge de huit ans, et j’ai eu l’impression de me cloner en ayant trouvé cette dame extraordinaire qui s’est occupée de ma fille. Et je n’ai pas eu l’impression d’en manquer des bouts, c’est un choix que j’ai fait. Ma fille se souvient qu’elle était bien où elle était, comme elle était bien quand elle était à la maison avec moi, et elle savait que je travaillais fort. Aujourd’hui, elle n’a pas de mauvais souvenirs, elle a de la gratitude. Elle m’a souvent répété – elle a vingt-neuf ans – que j’avais travaillé fort pour elle, pour lui donner le meilleur, et je pense que j’ai été un exemple pour elle. Comme moi, Audrey travaille beaucoup, elle ne compte pas ses heures. Elle est assistante-acheteuse pour Simons.
Quel est le plus gros obstacle auquel vous avez eu à faire face au cours de votre carrière?
Je n’en ai pas vraiment eu, sauf le nombre d’heures que j’ai consacré au travail. J’étais appelée à travailler autant le jour que le soir, et j’ai eu la chance d’avoir un entourage familial et social, même encore aujourd’hui, qui comprend ma réalité et ma dynamique. C’est un défi d’équilibrer la vie de famille, la vie sociale et le travail.
Et aujourd’hui, vous avez trouvé l’équilibre de ce côté?
Oui, mon conjoint est Paul Daigle, nous sommes ensemble depuis treize ans et il comprend très bien mon travail puisque nous sommes associés. Paul est président du Groupe Daigle qui compte six concessionnaires automobiles à Québec. Chaque concession est dirigée par un directeur général, associé avec lui. Ici, chez Beauport Hyundai, nous sommes deux à être associés avec Paul, qui est à la fois mon président et mon conjoint. Je dirais aussi qu’il est mon mentor. J’ai été choyée dans mon parcours, car j’ai travaillé avec des gens qui m’ont appris énormément de choses. Aujourd’hui, après toutes ces années, j’apprends encore de Paul et des gens qui ont plus d’expérience que moi. Je me suis toujours posé de nombreuses questions, j’ai toujours cherché à maintenir mes connaissances, et je pense qu’il en sera encore ainsi. Ça me fait penser à un autre conseil que je pourrais donner à de plus jeunes : soyez des éponges, ayez confiance en vous, mais ne croyez pas que vous savez tout. Il faut être en mode apprentissage et profiter de l’expérience des gens qui nous entourent pour espérer aller plus loin.
Vous êtes une dirigeante exigeante?
Oui, dans le sens que lorsque je demande quelque chose à quelqu’un, je m’attends à avoir une réponse et/ou une action rapidement, comme moi je le fais. Je suis exigeante, émotive aussi, mais je ne me suis jamais placée au-dessus de la mêlée. Puisque j’ai occupé à peu près tous les postes que je pouvais occuper dans le milieu de l’automobile, je comprends la réalité et les défis de nos employés. Il faut dire que j’ai occupé des postes où je n’excellais pas, directrice commerciale entre autres, et c’est pour ça que toutes les personnes qui travaillent pour nous ont tout mon respect.
Vous parlez d’eux et je vous sens émotive…
Je tiens à être près de nos employés. C’est important pour moi que nos gens soient bien, qu’ils aient du plaisir à travailler et s’il y a quelque chose, qu’ils sentent que je suis là pour les assister. Je dirais que je suis reconnue pour penser un peu plus avec mon cœur qu’avec ma tête dans mes fonctions. Mon défi est d’équilibrer le tout; j’ai tendance à penser avec ma tête sur le plan des affaires et avec mon cœur en ce qui a trait aux ressources humaines.
D’ailleurs, mis à part votre travail auquel vous consacrez beaucoup de temps, les enfants vous tiennent beaucoup à cœur?
Oui, je tente de supporter ces causes, avec mon conjoint, et de participer à la majorité des activités de la Fondation Le Petit Blanchon, fondée par un homme d’affaires de Québec qui vient en aide aux enfants polytraumatisés. Tout ce qui concerne les enfants m’interpelle, tout spécialement ceux démunis, ça me touche énormément. Un enfant ne devrait manquer de rien, ne devrait jamais être mentalement et/ou sexuellement abusé, manquer de nourriture, être malade, et encore moins maltraité.
Vous avez des rêves en tête que vous aimeriez réaliser au cours des prochaines années?
J’aimerais apprendre à de jeunes entrepreneurs les rudiments du métier, en plus de faire éventuellement de la consultation dans notre industrie. Côté communautaire, je voudrais non seulement continuer à supporter des fondations avec nos dons, j’aimerais aussi donner de mon temps, agir comme bénévole au sein d’organismes qui viennent en aide aux enfants dans le besoin. Comme passe-temps, j’ai pratiqué la danse dans différents styles et niveaux lorsque j’étais jeune et j’aimerais bien m’y remettre au cours des prochaines années, si la forme physique me le permet, ajoute-t-elle en souriant.
Et si l’on parle automobile, est-ce que vous croyez qu’il va y avoir de plus en plus d’engouement pour les voitures électriques?
Hyundai est le précurseur en terme de plateformes électriques, la compagnie vient d’investir 44$M à l’échelle mondiale à cet effet. Mais je tends à pencher vers la venue de l’hydrogène, technologie dont Hyundai est précurseur également. Pour expliquer cette technologie brièvement, les véhicules à hydrogène sont dotés d’un groupe propulseur électrique. Le moteur est toutefois alimenté non pas par une batterie qui doit être rechargée périodiquement, mais par une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène. Les voitures à hydrogène évitent donc les problèmes reliés aux batteries, comme l’efficacité qui diminue avec les années, leur autonomie plus faible en temps froid et la gestion du recyclage en fin de vie. Reste à voir ce que les plus gros manufacturiers développeront!
Avec la grosse campagne de publicité mettant en vedette votre porte-parole, Guillaume Lemay-Thivierge, il y a eu un impact au chapitre des ventes?
La popularité de Hyundai ne date pas d’hier et il faut dire que Guillaume fait un travail extraordinaire pour le réseau de concessionnaires Hyundai au Québec. Il est notre porte-parole provincial. Au Groupe Daigle, nous avons aussi Michel Bergeron qui est notre porte-parole, alors nous avons donc la chance d’avoir deux excellents représentants; Bergie, un homme de cœur et chroniqueur sportif charismatique qui est adulé à Québec, et partout au Québec, et Guillaume qui est près des gens, très populaire, des plus généreux avec une réputation hors pair. On peut dire que nous sommes choyés!