Antoine : Après quelques mois de vie en couple, le temps est venu de décider ce que nous allions faire pour développer encore plus  notre relation, et nous avons fait face à un enjeu de taille qui nous a fait travailler et réfléchir. Puisque nous habitons dans deux villes situées à une certaine distance l’une de l’autre, nos enfants sont implantés dans des milieux de vie différents. Il a fallu considérer nos options et le choix que nous avons fait ensemble a été de ne pas déménager dans la même maison tant qu’il y aurait des enfants dans l’équation. Cette décision ne me plaisait pas, et c’était très confrontant pour moi basé sur le modèle familial qu’il m’a été donné de recevoir. Sans oublier aussi que je suis dépendant affectif. Je fais partie de cette catégorie de gens qui ont besoin d’être sécurisés régulièrement dans leur relation de couple. Besoin de me sentir proche, de savoir où l’autre en est, de me sentir important à plusieurs moments dans une journée…

Geneviève : Mais je suis comme toi, j’ai besoin d’être sécurisée moi aussi régulièrement. On a pourtant trouvé qu’il était mieux pour nos enfants de ne pas les déraciner, et l’on croit être capable de se soucier suffisamment l’un de l’autre dans nos activités.

Antoine : Effectivement, mon amour, c’est ce que nous avons rapidement identifié et ça nous a aidé à prendre notre décision. Nous avons conclu qu’il était important de nous assurer de garder la communication active plus d’une fois dans la journée, et nous tenir au courant de ce que nous faisons chacun de notre côté.

Geneviève : Tout ça s’est fait naturellement car nous nous sentons très proches l’un de l’autre. Cependant, les insécurités quotidiennes nous rattrapent et la distance qui nous sépare à fait en sorte qu’il y a eu des moments où nous nous sommes sentis loin l’un de l’autre. Il est facile de basculer dans de fausses interprétations de ce que l’autre essaie de nous dire par texto, par exemple.

Antoine : Aussi, le délai de réponse aux textos a été un enjeu. C’est pourquoi, afin de ne pas laisser l’autre dans le vide, nous nous assurons maintenant de s’informer mutuellement si nous ne sommes pas disponibles pour une certaine période de temps, et à répondre si possible dès que l’autre nous envoie un texto. C’est un engagement que nous respectons.

Geneviève : Effectivement, l’engagement dans la relation à distance devient une clé importante. L’engagement dans la fidélité et le respect, mais aussi dans la mise en place de petits rituels qui deviennent nos moments de rencontres favorisant la communication et permettant de nous garder proches. On se dit « Bonjour ! » par textos tous les matins au réveil, et le soir on se téléphone, c’est sacré.

Antoine : Oui, le fait d’entendre la voix de l’autre, c’est aussi prendre le pouls de son énergie. C’est un élément hyper rassurant qui crée l’authenticité dans la relation et favorise une communication saine.

Geneviève : J’aime nos rituels. Le fait de se voir une semaine sur deux en couple contribue tellement à cultiver l’amour. Nous sommes chanceux comme amoureux de pouvoir profiter de ces journées en couple pendant toute une semaine. On se crée des moments de rapprochement. Resto, yoga chaud, cinéma, marches, fin de semaine au chalet.

Antoine : C’est vrai que c’est agréable. Par contre, la semaine où nous avons la garde de nos enfants, nous nous ennuyons l’un de l’autre énormément.

Geneviève : Ça a son côté positif, non?

Antoine : Effectivement, chaque fois que l’on se retrouve, c’est comme le premier baiser. En fait, ça nous permet de réaliser l’importance de l’autre et les retrouvailles sont très fortes en émotions. Ce n’est pas du quotidien et cette situation permet de conserver l’excitation de se retrouver.

Geneviève : Autant que ça nous permet de vaquer à nos activités plus personnelles la semaine que l’on ne se voit pas. Et puis, quels parents peuvent se vanter de passer vingt-six semaines complètes par année en amoureux?

Antoine : Tu as tellement raison ! C’est un privilège extraordinaire. Ça compense pour les fois où l’on est angoissés de ne pas savoir ce que l’autre fait, de ce qui se passe quand l’autre sort avec des amis…

Geneviève : Oui, mais c’est correct, chéri, parce que dans ce moment-là, je choisis de te faire confiance. C’est un choix. Sinon je pourrais accorder trop d’importance à mes scénarios imaginaires et me rendre malheureuse inutilement.

Antoine : C’est vrai que faire confiance à l’autre est un choix axé sur l’importance de la communication et sur le souci de l’un envers l’autre. On nomme les choses. On dit ce qui nous dérange ou insécurise. On s’écoute, on se reçoit et on ne tente pas de modeler l’autre à notre besoin de sécurité, mais plutôt d’accepter les activités tout en faisant de la place à notre vécu, et en laissant l’autre responsable du sien. Ça peut paraître parfois difficile, mais on y arrive.

Geneviève : Par exemple, si je suis insécure lorsque tu soupes avec tes amis, je peux choisir de te faire confiance plus facilement si on en a parlé auparavant. Ça m’aide aussi quand tu me dis que tu vas me texter dans la soirée et que tu le fais. Je me sens considérée et importante. On y arrive aussi parce qu’on sait que garder une relation amoureuse en santé est difficile. C’est du travail et ça ne se fait pas sans effort. Mais le temps qu’on y met fait en sorte que c’est tellement bon et nourrissant.

Antoine : Bien d’accord. On ne peut récolter sans y mettre le temps, les efforts et la volonté. Une autre chose qui aide notre couple est de valoriser beaucoup l’un l’autre, et de se dire régulièrement « Je t’aime ».

Geneviève : On cultive effectivement la gratitude. Même les petits gestes. Je te remercie quand tu fais le lit, tu me remercies quand je te fais un café, aussi bien que lorsque tu m’offres un souper au restaurant et que moi je t’offre une chemise en magasinant.

Antoine : Oui, c’est vrai. Prendre le temps de recevoir et d’apprécier, permet de vraiment nourrir l’amour et la relation affective.

Geneviève : Il faut le dire aussi, si on frappe des nœuds ou des incompréhensions, où il sera plus difficile de se saisir. On se fait aider en amorçant une thérapie de couple pour mieux se comprendre.

Antoine : C’est très juste et important de le dire. Souvent, les gens attendent que ça aille mal dans leur couple pour solliciter de l’aide alors qu’il est plus facile d’entretenir le couple et de dénouer au fur et à mesure les problèmes qui peuvent surgir.

Geneviève : Notre Thérapeute en relation d’Aide^MD nous aide vraiment et si ça se passe bien entre nous, c’est aussi grâce à notre ouverture à le rencontrer et à lui parler. Passe une belle semaine avec tes enfants, chéri ! Je t’aime!

Antoine : Moi aussi je t’aime ! Bonne semaine, on se parle ce soir.