Ça a été une semaine difficile pour mon cœur de maman ! Tu as reçu tes vaccins de quatre mois, même si tu as déjà six mois et demi, car papa et moi n’étions pas prêts à ce que tu les reçoives alors que tu avais à peine deux mois. Ce qui nous décale un peu pour la suite des choses. La première fois, papa te tenait sur ses genoux et moi, j’étais accroupie devant toi pour essayer de te distraire un peu. Cette fois-ci, un seul parent avait le droit d’entrer dans le CLSC, en raison de la crise de la COVID-19. Puisque la première fois, la seule chose qui avait pu te calmer avait été le sein de maman, j’y suis allée seule tandis que papa nous attendait dans l’auto.
Par Manon Séguin
Suis-je la seule pour qui ces vaccins me font encore plus mal au cœur que la douleur qu’elle ressent sur ses cuisses? J’étais nerveuse, je tremblais tellement ! Plus qu’elle, en fait, qui a fait ça comme une grande. Un vaccin buvable et une aiguille dans chaque petite cuisse dodue. Son petit visage est devenu tout rouge et elle a éclaté en sanglots, mais ça n’a pas duré. Heureusement, l’heure des prochains vaccins viendra seulement lorsqu’elle aura un an.
Autre grosse peur… tous les matins se ressemblent. Tu te réveilles maintenant vers sept heures et, tout dépendant de l’heure de ton dernier boire, parfois tu bois à ce moment-là, parfois tu ne veux que te lever et descendre jouer avec papa, car c’est lui qui se lève avec toi depuis au moins deux semaines. Vous descendez dans le salon pour y écouter Passe-Partout. Vous jouez par terre et donnez à manger à ton chat, McFly, qui te fascine de plus en plus. Vous mangez un peu, souvent un bout de crêpe fait à base de céréales pour bébé et de bananes que j’ai faites la semaine dernière et qu’on a congelées. Bref, tu t’amuses pas mal avec papa le matin. D’ailleurs, tu dis très clairement « pouapoua » quand tu veux qu’il te sorte de ton moïse. Pendant ce temps, je continue de dormir un peu. Vers 9h20, tu as toujours soif, alors papa te ramène dans notre chambre où je t’allaite, couchée dans notre lit. Parfois, tu te rendors pour une demi-heure ou une heure, et parfois, tu veux retourner en bas alors que je me lève.
C’est toujours la même chose… je te chatouille dans le lit. On joue à colle-colle, on écoute un peu de bonhommes à la télé. Ensuite, je me lève, je place des oreillers autour de toi, j’ouvre les rideaux et je vais à la salle de bain. Je prends mes vitamines et je me fais une couette. Ensuite, je te prends, on va rejoindre papa en bas et souvent, il nous fait entendre et voir où il en est rendu dans ses mille et un projets dans le studio. Hier, c’était différent. Je me suis levée, j’ai mis des oreillers tout autour de toi dans le lit, j’ai ouvert les rideaux, je suis allée à la salle de bain et BOOM ! Je ne sais pas comment tu as fait, mais tu es tombée du lit malgré les oreillers. Je ne savais même pas que tu pouvais te retourner dans le lit ! Heureusement, le lit n’est pas très haut et tu ne sembles pas t’être fait mal. Plus de peur que de mal, comme on dit. Tu pleurais de façon incontrôlable et papa et moi étions démunis et avions le cœur à l’envers de voir que tu étais tombée par ma faute. Je pensais que le cœur allait me fendre en deux. J’étais déchirée entre pleurer plus que toi, ou bien conserver mon sang-froid pour te réconforter et m’assurer que tu n’avais pas de blessure. Quelle mauvaise façon de commencer la journée! Depuis ce matin, on a changé un peu la routine car dès que je me lève, je te replace dans ton moïse pour les cinq minutes dont j’ai besoin pour faire mes petits trucs du matin.
Tu as maintenant une deuxième petite dent qui a fait son apparition aujourd’hui, juste à côté de la première. Tu grandis, tu changes, tu évolues tellement vite ! Tu es sur le point de comprendre comment ramper. En tous cas, tu y travailles fort sur ton tapis d’éveil. Tu manges de plus en plus, tu aimes beaucoup le poulet, les carottes, les œufs et les toasts. Tu as commencé à faire des bye-bye, mais seulement à ton chat ! Hi hi hi ! C’est fou comme tu apprends vite. J’ai bien hâte que tes grands-parents, ton oncle, tes tantes, tes cousins et tes cousines puissent voir à quel point tu es maintenant rendue grande. Je t’aime mon cœur, ça va bien aller!