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Journal de bord d’une maman 5 – que le temps file!

Noël arrive à grands pas. À peine un peu plus de deux semaines et l’on vivra un tout nouveau Noël grâce à toi. On a fait le sapin. Pour la première fois, je n’ai pas écouté mes albums de Noël préférés en le faisant, car papa était en train d’apprendre un nouveau spectacle de Noël et c’est sa voix et son piano qui font notre musique d’ambiance ce soir.

Par Manon Séguin

Tu gigotais dans les bras de papa pendant que je me concentrais à bien disposer les décorations dans le sapin. J’essayais de ne pas « trop penser », car mes yeux se remplissaient rapidement d’eau. Même après 7 semaines, les hormones font toujours leur travail. Je deviens émue à rien ! Un sourire, un regard, une boule de Noël souvenir, un bas de Noël de plus à acheter pour mettre entre les deux nôtres, déjà accrochés sur le manteau de foyer. Tout me rend nostalgique. Tu me rends nostalgique, ma fille!

Même si je m’efforce de vivre le moment présent, j’ai l’impression que tout va trop vite depuis ton arrivée. Comment peut-on ralentir le temps? Tu changes déjà si vite ! Je dois déjà faire le tri des petits pyjamas qui ne te font plus. Tu as aussi changé de grandeur de couches.

Ça peut sembler banal pour certains, mais pour moi, ça veut dire que tu grandis à vitesse grand V.

Tu ris, tu nous suis du regard. Tu sembles déjà nous reconnaître, papa et moi. Tu pleures un peu plus, mais c’est normal au stade où tu en es. Il parait que tu cherches à t’exprimer. Est-ce des coliques? Peut-être. J’ai toujours pensé que des coliques étaient une sorte de mal de ventre, mais j’apprends plutôt que c’est un état d’être que les bébés passent entre leur sixième et douzième semaine de vie.

Tu es un peu plus demandante qu’à l’habitude, mais tu sais quoi? Ça ne me dérange pas. Je me souviens de ma maman qui me racontait que lorsque je faisais des coliques, malgré la fatigue et l’incompréhension, elle savait que c’étaient des moments privilégiés collés contre moi. Je pense comme elle. Je dois te cajoler un peu plus, te bercer un peu plus. Je t’allaite plus souvent. Je te chante des berceuses un peu plus longtemps et ça ne fait que multiplier les moments où tu as besoin de moi. Et je me sens choyée d’être ta maman.

En contrepartie des coliques, tu dors plus longtemps la nuit. Ce n’est pas rare que tu dormes un beau quatre ou cinq heures sans interruption. Tu bois donc vers minuit, à cinq heures et à neuf heures. Ce boire de neuf heures, je te le donne bien couchée dans notre grand lit, car papa est déjà debout, et je me gâte en te gardant avec moi ensuite jusqu’à ton réveil. On dort bien collées, toi et moi. Souvent jusqu’à onze heures et même midi ! Je ne suis pas fatiguée, je suis surtout en amour!