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La pratique du karaté, une école de vie!

Jessyca Poulin n’en démord pas : la pratique du karaté pour les enfants constitue une belle école de vie, une façon d’apprendre la discipline et de s’affirmer. Elle parle en connaissance de cause puisqu’à l’instar d’Obélix et la potion magique, Jessyca confie qu’elle est « tombée dans ce milieu un peu malgré elle » puisque son père est le président fondateur des Studios Unis d’Auto-Défense.

« Il y a plus de quarante-cinq ans que mon père a fondé cette école qui est devenue une fédération regroupant vingt-cinq franchises au Québec. J’ai fait du karaté quand j’étais jeune, j’ai essayé plusieurs sports et je me suis finalement davantage tourné vers la danse. Par contre, j’ai toujours gravité autour des arts martiaux, ça m’a toujours fascinée », ajoute celle qui travaille pour l’entreprise à temps complet depuis 2011, à titre de directrice des communications et chargée de projet. Jessyca est mère de deux filles, Bryana et Léa-Jade, qui ont été initiées très tôt à la pratique du karaté.

Quel bénéfice les enfants peuvent-ils en retirer?

Au-delà du sport, le karaté est une discipline. Pour les enfants, cette discipline les aide au niveau de la concentration. Nous sommes à l’ère du 2.0 et beaucoup plus; nous sommes toujours en train de courir, il y a les tablettes, on parle beaucoup d’anxiété, d’intimidation, de TDAH… Cela fait partie de la réalité de bien des gens, c’est sûr qu’on ne peut pas passer à côté de cela. Au-delà du plaisir de pratiquer le karaté, il y a donc des parents qui viennent nous voir parce que leurs enfants ont des troubles de comportement, des problèmes de concentration, ou parce que leurs enfants sont intravertis et ont de la difficulté à prendre leur place. Ce sont vraiment des objectifs personnels différents que les parents recherchent pour leurs enfants en les inscrivant à des cours de karaté.

Bryana, concentrée et appliquée.

Le karaté a été important pour tes filles?

Oui, et toutes deux ont commencé à pratiquer le karaté à l’âge de trois ans. Je dirais que ma plus vieille, Bryana, n’avait pas de problème de confiance en elle. Elle en avait en masse! Quand elle a débuté l’école, elle avait déjà commencé ses cours, et on lui disait de faire attention, de ne pas oublier qu’elle n’était pas toute seule et qu’il fallait qu’elle prenne sa place, mais en respectant les autres. Elle a commencé très tôt à faire de la compétition et rapidement, elle s’est mise à accumuler les victoires. C’est facile d’apprendre à gagner, mais c’est autre chose quand il s’agit d’apprendre à perdre. Il lui est arrivé des embuches et la première fois qu’elle a perdu ou qu’elle est arrivée deuxième ou troisième, on lui expliquait que dans la vie, tu ne peux pas toujours gagner, et tu ne peux pas non plus t’asseoir sur ton talent parce que les autres aussi travaillent autour de toi. Le karaté est vraiment une bonne école de vie.

Et pour ta cadette?

C’était autre chose. Léa-Jade suivait sa sœur, mais il fallait la motiver, lui dire de prendre sa place. On lui disait à quel point elle était bonne et qu’il fallait qu’elle ait confiance en elle, et il fallait la pousser un peu parce qu’elle a un côté « petit clown ». Mes deux filles ont deux tempéraments différents, Ma plus vieille est très compétitive et exigeante envers elle. Ma plus jeune, elle, est plus relaxe. La vie est belle, elle aime faire rire le monde, et c’est correct aussi, elles sont belles dans leurs différences. On ne peut pas demander les mêmes choses à un enfant de trois ans et à un enfant de dix ans. Un enfant de trois ans apprend dans un environnement ludique, il est en train de jouer et il ne sait pas qu’il est en train d’apprendre plein de choses, comme la gauche, la droite, gérer son équilibre et son espace. Tout en étant capable de se présenter devant un groupe et de ne pas avoir peur de prendre sa place.

As-tu pu constater des incidences positives sur le comportement de tes filles et sur leurs résultats scolaires?

Oui, beaucoup. Dans le fond, les enfants ont besoin de faire du sport et de dépenser leur énergie. Ce n’est pas pour rien qu’on a augmenté le temps des récréations à l’école. J’ai toujours dit que je voulais que mes enfants se trouvent une passion. Ce sera le karaté ou autre chose, mais trouve-toi une passion parce que en faisant cette activité, t’es en train de bouger. On ne réalise pas parfois qu’on en demande beaucoup aux enfants dans différents domaines. Il faut être comme ci à l’école, il y a les règles à la maison, celles de l’école, c’est beaucoup pour eux. C’est pour ça, entre autres, qu’on voit beaucoup d’anxiété et de troubles de déficit d’attention chez les enfants et c’est clair que le sport est vraiment bénéfique pour les enfants. Mes filles font du karaté et de la danse, elles ont des horaires chargés, et ma règle à la maison est qu’elles n’utilisent pas le IPad et l’ordinateur durant la semaine. Elles sont encore en bas âge – 6 et 9 ans – et ça se passe bien en limitant le temps qu’elles passent devant les écrans, et je peux bien sûr comprendre qu’à treize ans, ça peut être autre chose. Tout est une question d’équilibre, autant dans le sport, dans la nourriture, dans le temps consacré à chaque activité. C’est la clé du succès.

Vous avez beaucoup de témoignages de parents qui vous disent à quel point la pratique du karaté a eu des impacts positifs sur leurs enfants?

Oui, vraiment. Ce qui est drôle est de voir aujourd’hui une génération de grands-parents qui ont fait du karaté lorsqu’ils étaient plus jeunes, et qui amènent maintenant leurs petits-enfants aux cours. Ça veut dire qu’ils ont vécu quelque chose d’enrichissant plus jeunes, et que c’est aussi ce qu’ils souhaitent pour leurs petits-enfants. On a vraiment des profs en or, des gens qui sont passionnés et il faut le dire, c’est un beau métier que d’enseigner la passion aux jeunes.

Tu fais du karaté pour garder la forme?

Mes deux enfants font du karaté, mon conjoint Jonathan aussi en plus de la boxe, et moi je me suis mise à la boxe depuis cinq ans. La pratique du sport a toujours été importante, mais quand tu as des enfants, il arrive que tu t’oublies. Il faut alors s’organiser pour trouver un moment dans son horaire pour en faire. J’ai donc essayé la boxe et ça a été vraiment un coup de cœur. J’avais besoin de quelque chose qui ne me demandait pas nécessairement beaucoup de temps ou de pratique à la maison. J’entre dans mon cours à l’heure du dîner et je me vide l’esprit, je me vide d’énergie aussi! Je suis ensuite en business pour compléter ma journée.

On a toujours dit que la boxe était un entrainement complet…

C’est vrai, et je dirais que 90% de notre clientèle le fait avant tout pour le plaisir de faire de la boxe récréative, pour de l’entrainement personnel. On a un pourcentage de gens qui veulent vraiment faire du combat, mais c’est autre chose, c’est un petit peu plus poussé. On constate vraiment que la perception de la boxe change. Avant, on s’imaginait pratiquer la boxe dans un hangar, dans un garage ou dans un gym pas très propre, un peu dark et rough. Ce n’est vraiment pas ça. C’est très familial, on offre même des cours de boxe pour les enfants, et ça devient de plus en plus populaire. On a cinquante pour cent de femmes et cinquante pour cent d’hommes qui en font pour la mise en forme. Oui, tu apprends les coups, les esquives et les déplacements, mais c’est vraiment pour le dépassement de soi. C’est très complet comme entrainement parce qu’on mise sur l’endurance. C’est à la fois le haut du corps et le bas du corps qui travaillent, parce que tu es toujours en mouvement. À travers les exercices de boxe, c’est sûr qu’il y a des exercices musculaires et cardio-vasculaires, qui en font vraiment un entrainement complet.

Tu recommanderais à une femme qui veut se mettre en forme de faire de la boxe?

Définitivement. Parfois, les gens n’aiment pas être laissés à eux-mêmes dans les gyms, et à ce moment-là, il peut arriver que la motivation en prenne un coup. Quand tu viens t’entrainer chez Unis Boxe – une autre bannière offerte par Studios Unis –, tu as un professeur qui est là pour t’aider à repousser tes limites et c’est ce qui est motivant. On est une belle gang, on a des cours le midi, le soir et les fins de semaines, et l’esprit qui règne chez nous est amical. Il est important d’avoir du plaisir en s’entraînant, de se dépasser quand on est bien entouré. On a un monsieur de 71 ans qui fait de la boxe chez nous, et il n’y a pas de limite, c’est ça qui est l’fun et beau. C’est complet comme sport et autant la boxe est populaire comme entrainement, autant le karaté est très populaire auprès des enfants.

Jessyca et Jonathan en compagnie de leurs filles, Léa-Jade et Bryana. Photo: Émilie Nadeau.

Jessyca travaille avec ses deux parents chez Studios Unis d’Auto défense, et voit entre autres à ce que tout roule parfaitement pour l’école et la Fédération. « Nous sommes la plus grosse fédération d’arts martiaux au Québec. Il y a beaucoup d’écoles de karaté, il y a plusieurs styles de karaté, mais nous, on a vingt-cinq écoles du même style qui fonctionnent de la même façon. »

Les Studios Unis sont établis dans la grande région de Québec et de Lévis ainsi qu’à Portneuf, Chicoutimi, Dolbeau-Mistassini, Laval-Ouest, Saint-Jérôme et en Beauce. Pour informations : https://www.studiosunis.com/ Texte: Daniel Daignault Photos: Jeffletarte.com